La plupart des animaux, y compris nous, ne peuvent pas prendre des angles de 70 degrés. Nous n’avons pas ce genre d’adaptation. C’est époustouflant de voir un animal le faire. Ils disposent d’une série d’adaptations physiques (nerfs, structure cérébrale, forme des sabots, structure des pattes, structure musculaire) et comportementales qui ont évolué pour exploiter ces incroyables habitats.
Il y a trop de choses à dire pour répondre à toutes les questions, mais voici quelques points clés.
- Sabots :

Les chèvres de montagne ont des sabots fendus, parsemés de points mous (semblables à ceux d’un chat) qui leur permettent de s’agripper et de se stabiliser. L’ergot est une caractéristique ; il ressemble à une petite griffe sur le côté de leurs sabots (la patte d’un chat ou d’un chien en possède une), également utilisée pour s’agripper aux parois rocheuses. L’ensemble du sabot lui-même forme une base stable en forme de trépied.
Elles s’entraînent aussi beaucoup à escalader les falaises, et ceux qui tombent ne se reproduisent pas, ce qui signifie que les traits évolutifs favorisant la capacité d’escalade sont extrêmement favorisés. Cela signifie que la structure de leur squelette, leur métabolisme, la densité de leur pelage et leur croissance musculaire sont bien adaptés à leur environnement.
- Corps et musculature :

Le corps des chèvres de montagne est étroit, ce qui leur permet de déplacer leur centre de gravité plus près de la paroi de la falaise plutôt que de se balancer sur le bord, ce qui améliore la stabilité.
Remarquez la taille de son cou et de ses épaules ? cela permet à sa partie avant de s’accrocher à la falaise et de se tirer vers l’avant, comme les culturistes qui font des tractions.
- Leur vue est aiguisée et ils sont capables de détecter les points d’appui qu’ils peuvent utiliser, mais il est évident que leur cerveau peut aussi trouver des endroits auxquels ils peuvent s’accrocher.