Une curieuse pierre tombale se trouve dans un cimetière du Hertfordshire, en Angleterre. On peut y lire : « À la mémoire de William Mead, M.D. qui a quitté cette vie le 28 octobre 1652 à l’âge de 148 ans, et 9 papillons de nuit, 3 semaines et 4 jours. » La mesure dans laquelle est détaillé son âge peut sembler étrange jusqu’à ce que vous en appreniez un peu plus sur l’histoire qui se cache derrière…
On dit que, dans la vie, Mead concoctait des médicaments vendus dans plusieurs magasins. Parmi ces produits pharmaceutiques faits maison se trouvait un élixir pour une longue durée de vie qui, semble-t-il, était très efficace.
Sa pierre tombale se trouve dans un cimetière de Ware, une ville située à 24 kilomètres de Londres. C’est ici que Mead est devenu une sorte de légende locale dont le secret d’une longue vie peut en fait avoir plus à voir avec le marketing qu’avec la médecine révolutionnaire.
St Mary’s church Ware. Couldn’t help but stop & stare at this tombstone standing there! William Mead, died 1652 aged 148 yrs 9mths 3wks 4dys pic.twitter.com/WzstjWLbqX
— John Allwork (@GardeningPoet) December 29, 2016
À 148 ans, 9 mois, 3 semaines et 4 jours, Mead serait né en janvier 1504, soit queques années avant quelques années seulement avant la nomination d’Henri VIII. écrit HertsLive.
En 2022, personne n’a encore vécu jusqu’à 148 ans à notre connaissance, et l’espérance de vie au moment de la mort de Mead était de 30 à 40 ans à cette époque. Alors, comment a-t-il fait ?
L’histoire raconte qu’après sa mort, la femme de Mead a vu une opportunité dans l’inscription de sa pierre tombale. Comment mieux commercialiser un élixir pour une longue vie que de se vanter de l’âge d’un siècle et demi à la mort de son créateur ?
Dans un livre qui contient toutes les mentions du Hertfordshire du Gentleman’s Magazine entre 1731 et 1800 (ne nous demandez pas pourquoi cela existe), une entrée intitulée « The Mead Family Of Ware » indique que les enquêtes d’un écrivain ont révélé que l’inscription sur la pierre tombale avait été renouvelée. La dalle d’origine, apparemment si usée par les intempéries qu’elle était illisible, avait plutôt été déplacée sur les marches de la porte nord de l’église.
Il semble que le reste des pierres tombales des Meads aient également été déplacés « au bord de l’ancien cimetière », mais le célèbre Dr Mead resterait, « couché au ras de l’herbe au sud de l’église ». L’article fait également un clin d’œil au fait que Mead était probablement lié aux « médicaments brevetés du Dr Mead » qui ont été vendus par des chimistes sur Ware’s High Street au19ème siècle, et que cela peut expliquer le réapprovisionnement apparent de sa pierre tombale car elle continuait à être cooptée comme une publicité pour ses concoctions de longévité.
Selon les registres paroissiaux, la pierre timbale a été recoupée en janvier 1797 par un tailleur de pierre de Hertford appelé David Cock et financé par les « marguilliers de Ware ». Que l’approche unique du marketing ait été une demande posthume du mystérieux Dr Mead, ou un geste commercial ingénieux de la part de sa femme et de ses futurs chimistes, il est difficile de le déterminer avec certitude la réalité de cette histoire mais il est peu probable qu’il est réellement vécu jusqu’à 148 ans. Comme quoi déjà à l’époque certains avaient le sens de la communication marketing !
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Source : Herts Live